Pour dresser le
chinchilla
Petit préambule
Tout d’abord, il est important de bien comprendre que le
chinchilla est un animal domestiqué au cours du XXème siècle, et qu’il est donc
encore sauvage. Les conseils qui sont donnés ici ne vous permettrons pas d’avoir
une pleine confiance en votre boule de poils, mais ils devraient tout de même
vous faciliter la vie. Petit exemple : Gyzmo ne saute plus de mes mains ou
de mes épaules, il sait qu’il doit éviter certaines zones de mon studio, mais jamais
mon dressage ne l’a empêché de grignoter des fils électriques.
Gyzmo pose pour
la photo sur un baffle d’ordinateur, dont le fil a déjà été tranché, à côté de
sa prochaine victime : l’écran associé, qui va bientôt se mettre à fumer…
L’âge requis
Comme pour toute espèce, l’apprentissage effectué par votre
chinchilla sera plus facile et aura plus de chances de donner des résultats
s’il est effectué avec un animal jeune. Disons arbitrairement avant un an.
Le principe
On parle en comportement de renforcements et de punitions.
Le but est que le chinchilla acquière un certain comportement face à certaines
situations. Je décris ici ce que j’ai utilisé avec Gyzmo.
- Le renforcement positif : c’est ce qui
marche le mieux ; le chichi est récompensé quand il fait spontanément
quelque chose de bien.
Exemple : Au début de notre
« relation », quand Gyzmo montait dans ma main, il avait
immédiatement droit à sa sortie. Comportement : monter dans la main.
Récompense : sortir jouer, grignoter, etc…Résultat : Venez chez moi,
ouvrez la cage, tendez la main : Gyzmo y monte tout seul.
Note : On a remarqué, chez d’autres animaux, que le
fait de ne pas toujours donner la récompense renforce encore plus le
comportement : par exemple, au bout d’un temps, lorsque le chinchilla a
compris, ne pas toujours lui donner sa promenade.
- La punition positive : c’est la technique
qui donne le moins de résultats, mais qui est souvent la seule utilisable.
Exemple : J’ai appris à Gyzmo à ne pas aller
sous une commode en lui disant « Non » d’un ton ferme, puis en le
rentrant immédiatement dans sa cage s’il persévérait dans son idée.
Comportement : aller sous la commode. Punition : « Non »
brusque, rentrée immédiate, gestes sans douceur. Résultat : Gyzmo ne va
plus sous la commode, même quand je le pourchasse.
Mais attention : Gyzmo ne va plus sous la commode tant
qu’il sait que je le vois ; il sait donc que c’est moi qui le
punit ; l’idéal serait qu’il ne voie pas d’où vient la punition. De plus, au
bout de quelques semaines, ou mois, il essaiera d’y retourner.
- La punition négative : en fait, elle est
déjà présentée dans le paragraphe précédent : il s’agit de retirer quelque
chose qui lui plait quand le chinchilla fait quelque chose de mal. Mettre fin à
la sortie, par exemple. Dans le paragraphe précédent, lui dire
« non », l’attraper sans douceur sont des punitions positives,
le faire rentrer dans sa cage une punition négative.
Pour finir
Je n’ai pas trouvé d’exemple de renforcement négatif dans mes
relations avec Gyzmo. Un dernier conseil : lorsque vous parlez à votre
chichi, dites son nom au début de chaque phrase. Je dis au mien :
« Gyzmo, non ! » ; « Gyzmo, il faut
rentrer ! » ; « Gyzmo,
manger » ; « Gyzmo, foin », et je suis sûr qu’il
connaît maintenant son nom.
Le tout est aussi de bâtir une situation
de confiance et d’habituation avec votre compagnon : Gyzmo sait que je le
punis toujours quand il fait une bêtise, et jamais lorsqu’il n’en fait pas. Il
n’a pas peur de moi, et viens volontiers me voir quand il sort et qu’il a
exploré toutes les possibilités de la pièce.
Quoiqu’il arrive, votre relation avec
un chinchilla ne sera jamais aussi franche qu’avec un furet, un chien ou un
cheval. Mais il faut se rappeler qu’un dressage, pour réussir, doit être constant :
si, pour la même bêtise, Gyzmo n’est pas puni à chaque fois, il la refera
encore et encore, en espérant que la punition ne viendra pas. Il faut que la
certitude soit ancrée en lui : « Je fais ceci, je suis
puni ».
Ah, et bonne chance.